< Previous8Manuel de campagnes électorales1. IntroductionCet ouvrage est desti né à tous ceux qui souhaitent s’impliquer acti vement dans une compéti ti on électorale. Sont concernés au premier chef les candidats, leurs conseillers ainsi que les membres de leur équipe. Il aborde tous les domaines d’une campagne électorale qu’il convient de maîtriser. La stratégie, le marketi ng, la communicati on, l’organisati on, la finance sont autant d’aspects majeurs, dont chacun requiert des compétences et des connaissances précises et spécifiques. Ce livre rassemble les informati ons prati ques comme leurs théories sous-jacentes. Il a été conçu de façon à pouvoir s’y référer au besoin en cours de campagne ou lors de sa préparati on.Une campagne électorale consiste en un ensemble d’acti ons et de tâches venant soutenir, coordonner, financer, encadrer et gérer la communicati on. Elle a pour but d’accroître la notoriété du candidat, de propager son image cible et de transmett re les principaux messages. Il s’agit in fine de susciter chez les électeurs une préférence, rati onnelle ou aff ecti ve, en sa faveur et de les amener à voter.Toutes les électi ons sont diff érentes. Il n’existe aucune règle générale assurant le succès. On peut cependant analyser les démarches des précédentes campagnes afin d’en évaluer les résultats en foncti on des situati ons initi ales. Autrement dit, la dimension réflexive prend CHAPITRE 6. LA GESTION ET L’ORGANISATION DE CAMPAGNE .........................................................3651. Les locaux de campagne .....................................3672. La gesti on de campagne .....................................3692.1. Les logiciels de gesti on de campagne ..........3702.2. Les bases de données électeurs ..................3712.3. L’extranet sympathisants .............................3723. La gesti on humaine ............................................3754. L’équipe de préparati on......................................3815. L’équipe de campagne ........................................3825.1. L’organisati on de l’équipe de campagne ......3835.2. La structure de l’équipe de campagne ........3895.3. Le foncti onnement de l’équipe de campagne ...3925.4. La gesti on des volontaires de l’équipe de campagne ...........................................................3946. L’équipe terrain...................................................3966.1. Le recrutement des militants ......................3976.2. La formati on des militants ...........................3987. La gesti on financière ..........................................4017.1. Les dépenses de campagne .........................4017.2. Le financement de campagne .....................4048. La protecti on et la sécurité des campagnes .......4118.1. La sécurité des informati ons ......................4118.2. La sécurité physique ....................................4138.3. La sécurité numérique .................................4148.4. La sécurité des scruti ns le jour du vote .......414CHAPITRE 7. ANNEXES..............................................4171. La démarche d’une campagne électorale ..........4182. Les conseils et lignes directrices .........................4282.1. Les facteurs clés de succès ..........................4292.2. Les erreurs communes ................................4313. Glossaire .............................................................4334. Tables des illustrati ons .......................................4414.1. Table des figures ..........................................4414.2. Table des formules ......................................4424.3. Table des tableaux .......................................4435. Index ...................................................................4459François C. Trétarreen compte l’expérience acquise par un grand nombre d’acteurs tout au long de leur prati que électorale. Cett e dimension empirique ti ent une place importante, mais elle n’est pas seule.Cet ouvrage est élaboré tel un manuel ; son contenu complet et prati que intègre une dimension analyti que. Il s’appuie sur un corpus consistant et varié. Il est rédigé à parti r d’études de campagnes électorales à l’échelle internati onale. Les domaines d’experti se abordés tout au long de ce livre sont tous sollicités à un moment par les acteurs d’une campagne électorale. Ils sont fondés sur les recherches et publicati ons en la mati ère. L’évaluati on des résultats des diff érentes prati ques sur le terrain vient compléter les préconisati ons.En mobilisant ce savoir-faire à desti nati on de tous les individus intéressés, l’auteur de ce livre espère apporter une modeste contributi on à l’édifice démocrati que.Bonne campagne à tous les candidats !2. RecommandationsMener à bien une campagne électorale demande une profonde implicati on. Une telle compéti ti on s’avère un défipermanent. La démarche représente une importante quanti té de travail et réclame un engagement soutenu durant une longue période. Les contraintes et les risques d’erreurs sont nombreux. L’aff rontement démocrati que s’avère toujours intense. Face à ces épreuves nombreuses et variées, un candidat apparaît trop souvent démuni.Ce livre lui permet : -de procéder à un usage plus perti nent des ressources disponibles ou potenti elles ; -d’analyser la situati on afin d’affiner des objecti fs et de déployer les moyens adéquats pour les réaliser ; -d’anti ciper les diff érents scénarios imaginables et de s’y préparer au mieux ; -d’identi fier les électeurs les plus accessibles et d’obtenir leur suff rage.Afin de pleinement bénéficier du potenti el de cet ouvrage, il est conseillé de l’aborder en trois étapes. Une première lecture, même rapide, approche le phénomène dans sa globalité. La compréhension des points décisifs consti tue un préalable primordial. Durant ce stade, l’analyse d’une compéti ti on électorale comme processus est privilégiée. La deuxième étape intervient durant la phase de préparati on de la campagne. Une lecture détaillée de chaque domaine d’interventi on, afin d’en connaître la démarche et le foncti onnement, augmente les chances de réussite. La maîtrise des savoir-faire compose le cœur de ce niveau de lecture. La dernière consultati on intervient durant la campagne proprement dite. Le candidat se réfère à l’ouvrage pour la recherche d’informati ons précises. Le manuel fait au choix office d’aide-mémoire ou de recueil d’informati ons selon les sensibilités et les besoins de chacun des lecteurs.Le cheminement de chaque étape de campagne est détaillé. Toutefois, le candidat a le choix de réaliser les tâches correspondantes au sein de sa propre équipe ou de faire appel à un prestataire spécialisé. En ce dernier cas, se référer au livre facilite la compréhension, voire le contrôle des experti ses, en prenant part aux décisions importantes. En cas de réalisati on interne, le 10Manuel de campagnes électoraleslivre propose une procédure de qualité afin d’att eindre les buts définis.Il arrive que certains candidats ne respectent pas les règles électorales garanti ssant la démocrati e. D’autres recourent à des procédés non éthiques, voire illégaux, pour arriver à leurs fins. Ces prati ques altèrent la sincérité des scruti ns et sapent les chances de succès des autres candidats non prémunis. Afin de rétablir l’équité, l’ouvrage aborde certains de ces diff érents usages. L’idée directrice consiste à pouvoir les identi fier afin de les contrer efficacement, sans porter att einte à l’esprit démocrati que.Ce livre s’intéresse à « l’agir stratégique »1, c’est-à-dire à des prati ques tournées vers la recherche de l’efficacité, au détriment des considérati ons uniquement idéalistes ou parti sanes. Ces procédés interviennent dans un contexte concurrenti el. L’ouvrage confère des possibilités d’acti on pour rivaliser quelque soient les adversaires, en mett ant les connaissances clés à la dispositi on de tous.Chaque campagne électorale dispose de règles propres. Le candidat est invité lors de la phase d’analyse de la situati on initi ale à prendre connaissance de la législati on en vigueur concernant la compéti ti on à laquelle il se présente.1 Jürgen Habermas, Morale et communicati on : conscience morale et acti vité communicati onnelle, Cerf, 1991.La législati on électoraleEn France, le Code électoral, les circulaires ministérielles et les arrêtés préfectoraux définissent le cadre juri-dique général. La situati on parti culière des candidats est à orienter vis-à-vis de la jurisprudence électorale. Les recommandati ons de la CNCCFP et de la CNIL sont également à prendre en compte. Des dispositi ons par-ti culières peuvent donc restreindre ou remplacer les points cités dans l’ouvrage. Toute démarche qui y est décrite ne peut être réalisée que si le cadre juridique initi alement étudié par le candidat le permet.EN FRANCE3. Élections et démocratieLa réalisati on d’un manuel dont le but est d’aider et d’accompagner les candidats à des électi ons implique de traiter la questi on fondamentale du système politi que dans lequel ces électi ons interviennent. Une démocrati e est un système politi que dans lequel le peuple est souverain et déti ent le pouvoir collecti vement. Aujourd’hui, les démocrati es ne peuvent se permett re, au regard de leur taille imposante, une souveraineté directe dans laquelle les citoyens prendraient sans médiati on les décisions2. Les régimes démocrati ques sont représentati fs. Le peuple y exprime sa volonté en choisissant des élus qui le représentent. Les électi ons consti tuent le cœur des démocrati es actuelles.Le vote est un droit et un devoir pour les citoyens. Il garanti t le bon foncti onnement du système 2 Les nouvelles technologies en mati ère de démocrati e parti cipati ve off rent pour autant de plus en plus de possibilités aux élus et aux administrati ons de solliciter l’avis des habitants sur des sujets spécifiques et de réaliser ainsi des prises de décision collecti ves.11François C. Trétarrepoliti que, à parti r du moment où tous les électeurs sont suffisamment bien informés pour comprendre les enjeux et les conditi ons de la compéti ti on. On assiste cependant aujourd’hui à une surinformati on des votants par la multi plicati on des moyens de communicati on ainsi qu’à un déplacement du discours politi que : la presse commente en eff et souvent plus les résultats des sondages que les programmes des candidats. Ces programmes politi ques se fondent davantage sur les résultats des enquêtes d’opinion que sur les changements dont ont besoin les localités. Les citoyens, généralement peu intéressés par les discours politi ques, préfèrent se fier aux résumés des journaux. Ces derniers ont parfois tendance à retransmett re surtout les événements qui entourent les discours plutôt que leur contenu. Les médias, cherchant à accroître leur audience, préfèrent couvrir ce qui passionne les électeurs plutôt que diff user les grandes lignes du programme des candidats.Outre le fait que la sincérité des scruti ns doit être respectée en empêchant ou réduisant à son minimum la fraude électorale, une autre conditi on pour garanti r une réelle démocrati e concerne l’accès aux électeurs. Pour que les compéti teurs restent sur un pied d’égalité, la communicati on vers les citoyens doit demeurer identi que pour tous les candidats.Pourtant, les compétences inhérentes à un bon élu s’avèrent souvent disti nctes de celles uti lisées pour remporter une campagne électorale. Les candidats n’ont pas tous une formati on en marketi ng et communicati on politi que, en stratégie et organisati on des campagnes par exemple. Ils n’ont pas tous accès aux conseils de spécialistes pour combler d’éventuels manques. Ce manuel a été écrit dans l’objecti f de favoriser l’équité entre les candidats dans leur compéti ti on pour l’accès aux postes d’élus.4. Rappels historiquesLe marketi ng politi que, aujourd’hui largement répandu, s’est développé au début des années 1950, sur le conti nent nord-américain. Dès cett e époque, les principales lignes directrices de cett e discipline sont présentes. Le marketi ng politi que et électoral prend de l’ampleur3 à l’occasion d’un scruti n décisif dans le régime politi que américain contemporain, les électi ons présidenti elles.En 1952, le président Truman, démocrate, achève son second mandat à la tête des États-Unis, la consti tuti on lui interdisant de se représenter. Les républicains, écartés de la Maison-Blanche depuis 1932, choisissent 3 Pour en savoir plus, Serge Albouy, Marketi ng et communicati on politi que, L’Harmatt an, 1994.d’innover afin d’inverser cett e tendance. Les membres de ce parti politi que font appel au cabinet de relati ons publiques B. B. D. O. (Batt en, Barton, Dursti ne et Osborne) ainsi qu’à T.R. Reeves, spécialiste de la publicité audiovisuelle, travaillant ordinairement à l’agence Ted Bates.Le succès électoral de leur candidat, Dwight Eisenhower, est considéré comme celui des agences de publicité new-yorkaises sur Madison Avenue. Élément-clé, le pays compte déjà 18 millions de postes de télévision, contre 500 000 lors de l’échéance précédente, en 1948. Dès cett e époque, des criti ques sur les techniques de vente indiff érenciées apparaissent : un président ou une lessive bénéficient des bienfaits d’un même savoir-12Manuel de campagnes électoralesfaire. Le débat est résumé : c’est la « malédicti on de la savonnett e »4.Le futur élu est l’acteur principal de 49 courts énoncés publicitaires, d’une durée comprise entre 20 et 60 secondes. Cett e innovati on sans précédent de Dwight Eisenhower lui évite les discours télévisés de 30 minutes, format d’interventi on unique de son adversaire Adlemaï Stevenson lors de ses interventi ons à l’écran.La segmentati on des électeurs par groupes cibles est administrée systémati quement. L’équipe de campagne se concentre sur certains États fédérés et en délaisse d’autres. Elle calcule que seuls 49 comtés apparaissent cruciaux car ils feront basculer 12 États dans le camp républicain, décidant de l’issue de la compéti ti on. La populati on est analysée comme « marché électoral » grâce aux enquêtes d’opinion, notamment réalisées avant chaque décision importante.La « propositi on unique de vente »5 est appliquée. Les messages émis sont simplifiés et la personnalisati on s’initi e également. Les conseillers du candidat modifient son apparence pour qu’il paraisse plus jeune.L’aspect aff ecti f joue aussi un rôle. Une interventi on télévisée de son colisti er, Richard Nixon, appelée Checker’s speech, est restée célèbre dans l’histoire politi que de ce pays. Cett e fausse autocriti que inti miste a su capter la sympathie d’une frange non négligeable de l’électorat. La confession joue sur un positi onnement aff ecti f et apparaît comme un précurseur de la théorie de la « propositi on émoti onnelle de vente »6.Techniques issues de la publicité et du marketi ng, segmentati on du public cible, att enti on portée aux questi ons d’image, uti lisati on des enquêtes d’opinion et des sondages, poids du facteur télévisuel, dimension aff ecti ve de certains messages, autant d’enjeux et de 4 Michel Le Séac’h, L’État marketi ng : comment vendre des idées et des hommes politi ques, Alain Moreau, 1981.5 Voir page 127.6 Voir page 129.méthodes que l’on retrouve aujourd’hui. Cett e première campagne orchestrée selon les normes naissantes du marketi ng politi que inclut également la criti que de ce savoir-faire via les débats sur les techniques de vente indiff érenciées qui inhibent, encore, les démocrates lors des présidenti elles suivantes, en 1956. Ils auront recours à certains de ces procédés mais le président Eisenhower sera réélu.Depuis lors, le savoir-faire s’est consolidé. Nombre de campagnes électorales ont été menées, à toutes les échelles. Les principes empiriques ont évolué, se perfecti onnant et suivant les avancées de la société. Les études sur les comportements électoraux et les diff érentes sciences humaines et sociales ont contribué à l’orientati on du marketi ng politi que. En parallèle, les progrès du marketi ng commercial sont venus compléter son efficacité.Dans les sociétés modernes, la dispariti on des structures d’encadrement traditi onnel, la diminuti on de l’influence parti sane et idéologique, le développement des médias de masse viennent modifier les atti tudes de vote. Les théories qui modélisent les comportements électoraux s’adaptent. La modificati on des facteurs structurels est prise en considérati on.Les Technologies de l’Informati on et de la Communicati on (TIC) apportent, après l’appariti on des médias de masse, de nouvelles possibilités d’acti on. Internet ouvre d’autres voies de communicati on, les réseaux sociaux génèrent l’appariti on de prescripteurs d’opinion. La campagne de 2008 du président américain Barack Obama a officialisé une rupture dans la démarche des compéti ti ons électorales. Les aspects communicati onnels et organisati onnels sont impactés. Les circonscripti ons électorales où le taux de pénétrati on du numérique est élevé ouvrent de nouveaux potenti els aux candidats.OBJECTIFS DU CHAPITRE:C������� 113 Étudier la situati on initi ale Déterminer les objecti fs Connaître les implicati ons d’une campagne électoraleL� ����������� �� ��������INTRODUCTION14La parti cipati on à une campagne électorale ne devrait jamais s’improviser. Les enjeux associés s’avèrent déterminants pour le candidat comme pour l’équipe qui l’accompagne. Un parti cipant doit toujours avoir présent à l’esprit deux noti ons clés : anti cipati on et compéti ti on.Le premier facteur qui limite les possibilités d’un candidat est le temps. C’est pourquoi il convient de le maîtriser au mieux. Chaque instant compte et doit en conséquence être mis à profit. Plus il démarre tôt son projet, plus il acquiert en compéti ti vité et maximise ses chances de succès. Une candidature ne commence pas le premier jour de la campagne officielle. À cett e date, le candidat, idéalement, a déjà préparé et mobilisé bien des éléments employés plus tard, tout au long de la compéti ti on.Compéti ti on, seconde noti on que le candidat a pour obligati on de ne jamais sous-esti mer. Quelle que soit la taille de la circonscripti on électorale et le nombre d’électeurs, elle se révèle dure. Ce n’est jamais une compéti ti on passive et purement rati onnelle mais bien, à l’échelon électoral, un aff rontement intensif. Le compéti teur ne minimise jamais la capacité de nuisance de rivaux déterminés ou d’acteurs impliqués. Dans cett e démarche concurrenti elle, les possibilités d’erreurs apparaissent nombreuses et variées.Face à ces facteurs, le candidat, expérimenté ou non, n’est pour autant pas démuni. Il ne manque pas de possibilités. Ces dernières sont préexistantes ou élaborées pour les besoins de la compéti ti on. Afin de mett re en valeur ses points forts et d’aborder au mieux la campagne, plusieurs procédures et démarches facilitent l’entrée en lice du candidat, quelles que soient ses ressources initi ales.Il vérifie en premier lieu la perti nence de sa parti cipati on : il esti me ses chances de succès, envisage ses investi ssements, évalue sa situati on initi ale. Dans un second temps, le candidat eff ectue les étapes préliminaires de la phase de préparati on de campagne : il détermine ses objecti fs, rassemble les sources d’informati ons mobilisables, envisage un projet de précampagne, anti cipe les formati ons qu’il peut suivre.L’ESTIMATION DES CHANCES DE SUCCÈSFrançois C. Trétarre151. L’estimation des chances de succès Un candidat peut décider de parti ciper à une campagne électorale dans le but de la remporter, il s’agit d’une campagne de gain. S’il s’engage uniquement pour accroître ses chances de succès lors d’une prochaine électi on, il mène alors une campagne de notoriété.Ce choix initi al est déterminant quant à la stratégie de communicati on à mett re en place. Afin d’identi fier correctement la nature de la campagne à mener, le candidat esti me en premier lieu ses chances de victoire. Cett e évaluati on est à l’origine de la sélecti on d’objecti fs réalistes et de la concepti on d’une stratégie adéquate.L’analyse des chances de succès est relati ve. Elle prend en compte les forces et faiblesses de l’homme politi que, de ses colisti ers et de son équipe, mais également celles des adversaires. Un candidat n’a en outre pas les mêmes chances de succès selon les parti cularités de la circonscripti on où il se présente. En foncti on de son profil et des spécificités locales, il s’adapte plus ou moins aisément et reti re un avantage ou par contraste subit les eff ets négati fs de ce contexte. L’étude de l’environnement ti ent compte de toutes les opportunités et des diverses menaces pour la campagne électorale du candidat.Afin d’identi fier les chances de succès et d’exploiter ce paramètre, l’étude suit trois étapes :1. L’évaluati on de la situati on initi ale du candidat selon les diff érents facteurs clés de succès d’une campagne électorale.2. L’analyse de ces facteurs et du potenti el qui en résulte pour l’électi on.3. La prise de décisions stratégiques en vue de la campagne.Parfois, cett e étude est menée sur diff érentes circonscripti ons électorales. Le candidat cherche à trouver une zone sur laquelle se présenter. Il compare les résultats des analyses afin de déterminer l’environnement qui lui off re le plus de chances de succès au vu de ses caractéristi ques propres. La démarche est appelée marketi ng de circonscripti on .A. L’évaluation des facteurs clés de succès d’une campagneLe résultat d’un scruti n est en premier lieu foncti on de la campagne menée par les diff érents candidats en présence. L’efficacité de la démarche électorale de chacun d’entre eux dépend de facteurs qui peuvent être évalués au préalable. Ils conditi onnent le potenti el d’acti on et de progression des campagnes menées. Ces facteurs clés de succès sont analysés à l’initi al pour le candidat et pour ses adversaires.Les facteurs étudiés sont de deux sortes : ceux liés aux diff érents hommes politi ques en compéti ti on et ceux liés à l’environnement.Manuel de campagnes électoralesPAGES MANQUANTESVous consultez actuellement un extrait,seules quelques pages sont disponiblesFrançois C. TrétarrePAGES MANQUANTESPour en savoir plus, rendez-vous surwww.campagnes-electorales.comNext >